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Fukushima, la cata s’empire encore !


Alors que chacun craignait la chute de la piscine (située à 30m de haut) du réacteur N°4, une partie du bâtiment N°3 de la centrale de Fukushima Daïchi vient de s’écrouler dans le plus complet silence de la plupart des médias…..

C’est le 20 septembre 2012 que suite à une mauvaise manipulation, des ouvriers de la centrale tentant d’enlever des débris tombés dans la piscine du réacteur N°3, ont malencontreusement heurté une poutrelle métallique  de 7 mètres de long, pesant 470 kg, laquelle était au bord de la piscine, provocant la chute de celle-ci dans la piscine. Cet accident gravissime a été simplement qualifié d’incident ( Le problème est que cette piscine  contient 514 assemblages de combustible usagé, et 52 neufs, à base de MOX, dont la particularité est de contenir du Plutonium 239, fabriqué en France, à Marcoule, ainsi que du plutonium 241, très instable. Rappelons qu’un milligramme de ce plutonium inhalé peut suffire à induire un cancer, et que la durée de « demi-vie » de celui-ci est de 24 000 ans, ce qui signifie que les effets de cet élément radioactif ne seront bien moins dangereux qu’au-delà de 100 000 ans.

On pourrait s’étonner que le contenu de cette piscine n’ait toujours pas été vidé, mais l’opération est rendue difficile, puisque le chariot qui permettait ce déchargement était lui-même tombé dans la piscine.

QUE RISQUE-T-IL DE SE PASSER ?

Maintenant, si une partie du bâtiment s’est écroulée, où se trouve la piscine et les assemblages qui étaient dedans ? Le mystère le plus complet baigne. Si l’une des piscines de Fukushima venait à se vider de son eau, ou pire à basculer, les assemblages radioactifs se mettraient à chauffer, sans qu’il soit possible à un certain moment de les refroidir, et dès lors tout est à craindre. La gaine de zirconium contenant le combustible nucléaire se dégraderait, comme l’ont prouvé récemment des experts américains, et dès lors, cela provoquerait un énorme relâchement de produits de fission, avec les conséquences que l’on imagine.
Pour Hiroaki Koide, professeur à l’institut de Recherche nucléaire universitaire de Kyoto, les émissions de matières radioactives correspondraient à 5 000 fois la bombe d’Hiroshima.

Quant à la piscine du bâtiment n° 4, elle pose toujours le même problème, et Masashi Goto, ex-ingénieur chez Toshiba, concepteur du confinement des réacteurs nucléaires de Fukushima n’est lui-même pas rassuré. Le vrai problème restant le délai très long que s’est donné le gouvernement du Japon, pour finaliser le démantèlement de la centrale, puisqu’il l’envisage sur une durée d’au moins 40 ans.

Rappel : le 13 octobre, manifestations anti-nucléaires un peu partout en France.