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Les dessous de la gélatine… et des bonbons amusants !


Mais qu’est-ce donc la gélatine ?

Comment donner une texture onctueuse à des glaces, des yaourts et des crèmes dessert ?
Avec quoi fabrique-t-on les produits « light » ?

C’est à Villeword, à quelques kilomètres de Bruxelles, que nous avons trouvé les réponses. On y trouve une usine très discrète, filiale d’un des plus grands groupes chimiques européens. Et c’est là que l’on fabrique l’un des additifs les plus utilisé dans l’industrie, le E 441, plus couramment appelé « gélatine ». Avec cette gélatine, toute une panoplie de produits super connus de l’industrie vont pouvoir être élaborés : d’abord évidemment tous les produits gélifiés, les bonbons (vous savez, les “petits nounours de différentes couleurs), les gélules pharmaceutiques, les pellicules photos et même des shampoings. Le marché est gigantesque, et c’est pour cela que l’usine fonctionne à plein régime.

Tout au bout de la chaîne, on peut voir la fameuse gélatine qui sort en rang verticaux serrés de longs spaghettis collants. Il a fallu 3 à 4 jours de transformations pour arriver à ce stade final. Des immenses cuves d’eau bouillante et d’acides font régner dans l’usine une moiteur tropicale. Et au milieu de toute cette moiteur étouffante, un détail qui frappe le visiteur et qui pénètre partout, c’est une odeur âcre d’acide et de graisse brûlée, qui flotte dans tous les recoins du site, jusqu’à l’extérieur de l’usine. La raison de cette odeur, c’est la matière première avec laquelle on fabrique la gélatine : la peau de porc. Elle arrive par palettes entières dans l’usine. Une matière première qui ne coûte presque rien, et venant de toute l’Europe. Tous les jours, près de 150 tonnes de couennes de porcs attendent dans un hangar d’être dévorées par un monstre d’acier, au nom évocateur de DYNOSAURUS.

Grâce à cette matière première très bon marché, la gélatine peut être vendue à moins de 5€ le kilo. Un prix défiant toute concurrence, qui lui ouvre sans cesse de nouveaux marchés ; et celui qui marche le mieux en ce moment, c’est justement le marché des produits « lights ». Exemples : Beurre allégé à 40%, Fromage frais à 0% de matières grasses, Taillefine Danone… Mousse liégeoise, mousse de La Laitière, Produits Weight Watchers, etc.
Sur les étiquettes il est bien spécifié « gélatine », mais on oublie soigneusement d’en préciser l’origine !

Alors se pose le problème de tous ceux qui n’ont pas envie de consommer des résidus de peau de cochon, soit par éthique (végétariens), soit par religion (juifs et musulmans), soit tout simplement par dignité. La solution est simple : lire soigneusement les étiquettes avant tout achat – quitte à se munir d’une loupe pour faire ses courses. En ce qui concerne les gélules, de médicaments, il y en a de deux sortes, celles à la gélatine dont nous venons de parler, et celles d’origine végétale qui sont au départ plus séduisantes. Hélas, on tombe de Charybde en Scylla, car ces dernières ayant subi des traitements chimiques très durs à la soude et aux acides sont très agressives au niveau de l’estomac. La meilleure solution est donc d’ouvrir les gélules dans un demi-verre d’eau quel qu’en soit leur type. Et tant pis si ce n’est pas très bon au goût.

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