Le charbon : antipoison universel Carbophyt
29 juillet 2020
Charbon activé
antidote universel de tous les poisons
Il est consternant de constater qu’à notre époque où le problème crucial de la santé publique mondiale est l’intoxication, l’incroyable efficacité du charbon activé et son mode d’utilisation, médicalement connus et reconnus depuis plus d’un siècle, aient été occultés dans le domaine public ainsi que dans l’information thérapeutique générale.
C’est un indispensable que tout le monde devrait avoir à la maison.
Petites histoires de “Prestidigitation Médicale”
Cela se passe en 1813. Un certain Bertrand, chimiste français, fait une démonstration publique. Il tient une fiole qui contient 5 g de trioxyde d’arsenic (1 cuillère à thé comble), de quoi tuer 150 hommes. Il lève le bras et porte le breuvage à ses lèvres. Les effets inexorables de cette drogue : nausée, vomissement, diarrhée, brûlure intense de la bouche et de la gorge, crampes atroces dans le ventre, déshydratation rapide et mort. Devant les yeux médusés et horrifiés de la foule, Bertrand vaque tranquillement à ses affaires et ne présente aucun trouble.
En 1831, un pharmacien de Montpellier nommé Touéry, effectue le même tour mais, cette fois, devant l’Académie française de médecine. Il avale 1 g de strychnine (10 fois la dose mortelle). Ce poison foudroie un homme en 10 minutes dans des convulsions incontrôlables et un arrêt respiratoire au milieu d’un rire nerveux effrayant, dont le spectacle ne s’oublie jamais. Pourtant, Touéry reste calme et détendu et n’a aucun trouble, à la stupéfaction totale des professeurs.
Le secret ? Bertrand et Touéry avaient tous deux étudié l’action du charbon végétal sur les poisons, en particulier avec des rats – et tous deux ont voulu démontrer qu’ils avaient découvert l’antidote universel. Ce qui a pu être vérifié par la suite. En ce qui concerne Touéry, celui-ci a rapporté qu’il avait préalablement enrobé la strychnine dans 15 g de poudre fine de charbon végétal. Il continua ses travaux de recherche jusqu’en 1940. Patience et longueur de temps – et ce n’est qu’en 1984 que le JAMA (Journal of the American Medical Association) publia deux articles sur l’usage du charbon activé contre l’empoisonnement à la théophylline (broncho-dilatateur) et au phénobarbital.
Un déferlement de confirmations à travers l’histoire
- Le papyrus d’Ebers 1550 avant J.-C. mentionne déjà la poudre de charbon.
- Hippocrate (400 avant J.-C.) et Pline (50 avant J.-C.) recommandent le charbon de bois dans le traitement de l’épilepsie, du vertige, de la chlorose et de la “maladie du charbon” contractée par les tanneurs.
- En 1793, D.M. Kehls conseille dans son mémoire l’usage du charbon pour éliminer les odeurs de la gangrène, purifier l’haleine, les fièvres putrides et tous les états bilieux.
- En 1773, Scheele explique le phénomène d’absorption des gaz par le charbon.
- En 1785, Lowitz montre que le charbon est capable de décolorer de nombreux liquides.
- En 1865, Hunter découvre les performances du charbon de noix de coco pour absorber les gaz.
- En 1862, Stenhouse est le précurseur des masques à gaz (au charbon) qui furent utilisés pendant la guerre 14-18.
- En 1846, Garrod publie en Angleterre, un rapport sur la neutralisation de la strychnine administrée à des chiens, des chats et des lapins, expérimente ensuite la neutralisation de l’opium, de la morphine, de l’aconitine, de l’ipéca, de l’émétine, de la vératrine, la cantharidine, la ciguë, la stramoine, le delphinium, le bichlorure mercurique, le nitrate d’argent et les sels de plomb.
- En 1848, Rond reprend les expériences de Garrod sur les humains. Il existe plus de 40 exposés sur le sujet, établis entre la fin du 19ième siècle et le début du 20ième siècle.
Les applications récentes
¤ En milieu hospitalier, les salles d’opération sont assainies par des filtres à charbon pour neutraliser les gaz anesthésiques (halothane, éther, cyclopropane, métoxyflurane, propanidide, protoxyde d’azote).
¤ Les produits d’assainissement de l’eau : chlore, ozone, permanganate, bioxyde de chlore… tous toxiques, peuvent être éliminés facilement par des filtres à charbon. On notera que le charbon végétal est insoluble dans l’eau. Depuis 10 ans, plus de 500 articles médicaux (uniquement en anglais !) ont offert plus de 10.000 références scientifiques sur le sujet.
¤ Enfin, d’autres chercheurs ont découvert l’utilité du charbon en cas d’insuffisance rénale sévère.
Le charbon est probablement l’agent de décontamination le plus simple, le plus valable et le moins cher que nous connaissions. Mais le public et les malades, et même beaucoup de médecins, ne le savent pas.
Secrets de fabrication du charbon activé
Il est obtenu en deux étapes :
➢ La carbonisation – On calcine du bois en le chauffant à une température variant entre 600 et 900° C en l’absence d’air.
➢ L’activation – Le bois est recalciné aux mêmes températures, mais cette fois, en présence de vapeur d’eau, d’air ou de gaz oxydants. Ceci permet le développement d’un réseau de micropores qui seront de véritables pièges à molécules indésirables. L’extrudation de la poussière de charbon développe une surface de contact phénoménale : 1 cm3 de charbon pulvérisé présente une surface totale de 1 km2 et 500 g de charbon contiennent 50.000 millions de pores.
Ceci explique ses performances : il peut absorber 97 fois son volume de gaz carbonique, 165 fois son volume d’anhydride sulfureux (dioxyde de soufre, SO²) et 178 fois son volume d’ammoniac…
Le travail dans l’intestin
L’intestin étant une paroi poreuse, il s’y effectue un travail de dialyse par le principe de l’osmose. Ceci veut dire qu’il se produit un équilibre entre les concentrations de produits solubilisés de part et d’autre de la paroi. Donc, si l’intestin est encombré, les réseaux lymphatiques ne peuvent dégorger dans celui-ci. Le charbon, en libérant l’intestin, active la désintoxication de la lymphe et du sang par le biais du pompage osmotique.
Le Dr Denis Burkitt, après avoir observé les “besoins” de milliers d’Africains et d’Anglais, a tiré des conclusions étonnantes. L’Africain rural élimine 80 % du bol alimentaire en 32 heures en moyenne, le jeune Anglais en 72 heures, le vieil Anglais en 360 heures (15 jours !). Pourquoi ?
L’Africain mange essentiellement des aliments à fibres complètes et ses selles pèsent entre 300 et 500g. L’Anglais au régime raffiné, a des selles journalières de 110 g. Plus un individu est carnivore et lactivore, plus ses selles diminuent (jusqu’à 50 g par jour).
L’Africain aux selles abondantes ne connaît pas l’obésité, l’appendicite, les calculs biliaires, les diverticules, la hernie hiatale, les varices, les hémorroïdes, le cancer du côlon, du rectum, la thrombose, le diabète, l’hypoglycémie. Il faut néanmoins considérer qu’il faut normalement 5 jours pour éliminer 100 % des résidus – ce qui fait que des sécrétions allergiques peuvent mettre jusqu’à 6 jours pour cesser, suite à une seule prise d’allergène.
Une pompe à poison quasi universelle
La liste est longue. Elle concerne :
¤ Les stupéfiants, les médicaments dangereux, les alcaloïdes, les additifs alimentaires, les produits chimiques agricoles, les métaux lourds, les gaz toxiques, les détergents, les solvants organiques, la chimiothérapie.
Sont aussi concernés :
¤ Les staphylocoques, la salmonelle, les virus de la variole, de la fièvre aphteuse, les toxines bactériennes telles que celles de la diphtérie, du tétanos, du botulisme, du perfringens, les amines toxiques de décomposition.
Mais il y a encore :
¤ Les venins de serpent, d’abeille, de guêpe, de frelon, de taon, de scorpion, d’araignée, d’anémone de mer, de physalie, d’histamine du thon, de coquillages, des mycotoxines que l’on trouve dans les aliments à cause des antibiotiques, et des redoutables aflatoxines.
Comment utiliser le charbon activé ?
Le Charbon activé est conditionné sous forme de poudre qui n’a pas de goût. Il est conseillé de boire abondamment car il est avide d’eau et de liquides, ce qui a tendance à dessécher l’intestin.
En cas d’intoxication sévère
Les multiples indications du charbon activé
- Alcoolisme : il est intéressant de savoir que 1g de charbon (1/2 cuillère à café) neutralise 60ml de whisky. À creuser pour les cures de désintoxication…
- Champignons vénéneux (voir intoxications sévères). La carbothérapie ne dispense pas de contacter un centre antipoison.
- Cholestérol et triglycérides – Travaux du Dr Friedmann.
- Cirrhose.
- Colostomie (anus artificiel) – Travaux des Dr Cappeler Rüffenach, Müller et Halter de Bern.
- Diarrhées nerveuses – Travaux des Dr Riese et Damran.
- Encéphalopathie hépatique.
- Flatulences – Travaux du Dr Hall (U.S.A.).
- Haleine fétide (halitose) – Travaux du Dr Guinney – Los Angeles.
- Hoquet chronique.
- Insuffisance rénale : complications – Travaux du Dr Kopp.
- Intestinaux : tous troubles – Travaux du Dr Chevreul – Paris.
- Jaunisse et bilirubine des nouveau-nés – 4,5 g de charbon actif par jour – Travaux de Kuenger, Schenck, Vahlenkamp, Kuegking, Kuenzer, Ulstrom, Eisenklam, Davis, Yeary, Lee.
- Lyme (maladie de) : neutralise les toxines des Borrelia.
- ORL : affections et hygiène dentaire.
- Prurit généralisé – Travaux de Pederon Matter – Czerwingski – Llach.
- Selles nauséabondes.
- Sels biliaires en excès – Travaux de Needle Krasopoulos et De Bari.
- Tourista (diarrhée des pays chauds).
- Toxicomanies (tabac – drogues).
À savoir qu’une cuillère à soupe contient en moyenne 5g de charbon.
Le Dr Yatzidis de l’Université d’Athènes, a signalé en 1961 que 1 g de charbon peut capter : 9 mg de créatinine endogène, 8 mg d’acide urique, 1,75 mg de phénols, 0,30 mg d’indican, 1 mg de guanidine, 35 mg d’urée, 0,35 mg d’acides organiques.
Entre 4 et 20 mois de traitement en continu avec des prises de 20 à 50 g par jour n’ont entraîné aucun inconvénient.
Cure de drainage
Les posologies sont évidemment modulables en fonction de chaque cas.
Danièle Starenkyj recommande de commencer par : 1 cuillère à soupe aux 3 repas pendant 15 jours pour un adulte – soit 15g par jour, (personnellement je trouve que c’est beaucoup), puis continuer à raison de 1 cuillère à soupe par jour pendant le mois qui suit, si l’on veut obtenir un drainage cellulaire profond.
Pour un enfant, remplacer les cuillères à soupe par des cuillères à café, et s’en tenir à 15 jours en tout pour des cas courants.
Y a-t-il des inconvénients à un usage prolongé ?
Le charbon peut avoir un effet constipant, ce qui est normal vu qu’il absorbe l’eau et a donc un effet desséchant dans l’intestin. Chacun peut compenser le cas échéant avec un laxatif doux en fonction de ses réactions.
De multiples expérimentations ont été réalisées sur des rats, des moutons, et autres pour voir si le charbon absorbait les nutriments et provoquait des carences à la longue. Pas du tout, leur sang conservait toujours le taux adéquat de calcium, cuivre, zinc, fer, magnésium, phosphore, vitamines… et le pH de l’urine reste constant. Sur des humains, entre 4 et 20 mois de traitement en continu avec des prises de 20 à 50 g par jour n’ont entraîné aucun inconvénient.
Mais il faut savoir que le charbon peut neutraliser des médicaments chimiques qu’il absorbe tels des poisons – en particulier penser aux contraceptifs oraux !!!
Mais le charbon peut être pris pendant la grossesse.
Références : Mon petit docteur de Danièle Starenkyj (auteur du best-seller : Le Mal du sucre), Édition Orion.
Posologie :
Pour ingestion d’aliments douteux ou avariés, ou dérangement digestif important :
1 Cuillère à soupe dans un grand verre d’eau, bien mélanger, et boire. Renouveler 1 fois dans la journée si nécessaire.
Le lendemain, prendre 1 cuillère à café dans de l’eau, en matinée et soirée.
Attention, risque de constipation dans les jours qui suivent, boire abondamment.